L’impro c’est plus fort que la télé
J’ai la chance d’accueillir une petite fille en situation de handicap dans mes ateliers de musiques improvisées au Conservatoire de Villefranche depuis cette rentrée 2018.
Elle assiste à quelques cours, de temps à autres, et je ne reviens pas sur la difficulté de prise en charge administrative de cette inscription. Ce qui compte c’est qu’on bout du compte tout le monde a envie, et que l’on a trouvé une solution acceptable et équilibrée pour tous.
Bien que je travaille avec des personnes en situation de handicap depuis des années, je suis toujours aussi heureux de voir combien leur présence change la perception de tous. Et c’est une joie de les accueillir.
Et comment la musique improvisée « dite libre », permet de jouer un rôle inclusif total, puisqu’elle ne suppose aucun a priori, aucun préalable, et qu’elle nous mets tous sur un pied d’égalité. Les handicaps pouvant se révéler de vraies qualités artistiques : engagement, franchise, capacité à tenir.
Bref, un vrai bonheur pédagogique et artistique. Et là…. j’ai été récompensé de mes efforts de ce début d’année.
En effet, je demandais à sa maman si tout était ok pour la demoiselle, si ce n’était pas trop fatigant (cours à 19h)
Et le réponse ne s’est pas faite attendre : elle m’a dit qu’elle n’avait pas à négocier avec l’extinction de la télé avant de venir, et qu’immédiatement le sourire lui venait aux lèvres, trop heureuse de venir nous rejoindre.
L’impro… c’est plus fort que la télé.
La classe!!!
Cadeau : Alfred Spirli et les percussions de Trefort, dans bruits de couloirs